Vos impressions
L'accompagnement à la naissance tel qu'il est vécu par...vous !
Le témoignage de A.C. (Paris), juillet 2015
~~ Le témoignage dans son intégralité ~~
Le témoignage de Sandra A. (Paris), janvier 2011
~~ Le témoignage dans son intégralité ~~
Le témoignage d'Ondine S.R. (Montreuil-93), août 2010
~~ Le témoignage dans son intégralité ~~
Le témoignage de Karine C. (Seine Port-77), février 2010
~~ Le témoignage dans son intégralité ~~
Le témoignage de Corinne A. et Christophe (Paris), janvier 2010
~~ Le témoignage dans son intégralité ~~
Le témoignage de Vanessa B. (Brie Comte Robert-77), janvier 2010
~~ Le témoignage dans son intégralité ~~
Le témoignage de Noémie B.P. (Sevran-93), novembre 2007
~~ Morceaux choisis ~~
Le témoignage de Cyrille L. (Paris), août 2007
~~ Le témoignage dans son intégralité ~~
Le témoignage de Laurence M. (Montreuil-93), août 2006
~~ Le témoignage dans son intégralité ~~
A.C. Le témoignage dans son intégralité
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"Mon ressenti pour ton accompagnement est extrêmement positif. Tu m'as permis de vivre l'accouchement que je voulais, et pourtant je ne me sentais pas vraiment capable d'y arriver, même au dernier moment. Et puis de m'avoir tout expliqué étape par étape et surtout ce que je pouvais sentir dans mon corps au moment de l'expulsion m'a été extrêmement bénéfique. Hormis le désormais célèbre moment de désespérance, je n'ai pas paniqué et j'ai pu gérer les étapes les unes après les autres. Et pour l'étape de désespérance c'est N. (mon conjoint) qui a su gérer en restant hyper zen et en me disant : "C'est rien, c'est normal, rappelle-toi de ce qu'a dit Agnès, ça veut dire que le bébé va être là dans 5 min" !!
Et ce fut le cas !!!
Pour le post-accouchement le fait de pouvoir t'appeler en cas de problème m'a énormément rassurée ! D'avoir cette possibilité est un luxe. Et je l'ai utilisé quand j'en ai ressenti le besoin. Tu as été disponible immédiatement. Les effets ont été immédiats, j'ai été rassurée sur mon allaitement et C. a pris du poids.
J'ai l'impression d'avoir eu une grossesse et un post-accouchement très sereins.
Alors merci Agnès c'est grâce à toi que j'ai l'impression d'être super Mum :-)
Ce métier de Doula est merveilleux et il est indispensable aux mamans." Haut de page
« Quand j'ai su que personne de ma famille ou de mes amis ne pourraient m'accompagner sur le chemin de la grossesse et de la naissance de ma fille j'ai appelé Agnès et elle a répondu positivement à ma demande d'accompagnement.
Lorsque j'allais chez la sage-femme des Bluets ou faire les échographies, j'avais des réponses sur le développement physiologique de mon enfant mais auprès de ces personnes jamais n'était abordée la question des émotions, du chamboulement intérieur, des changements émotionnels pour moi et le futur père de ma fille. Agnès était là, toujours, pour parler de tout cela et me laisser aller aux doutes, à la tristesse comme à la plus grande des joies. Sa voix rassurante et son visage rayonnant, confiants en moi et en l'enfant que je portais et dans le papa qui l'avait conçu avec moi m'ont toujours revigorée.
J'allais donc sur un chemin certes inconnu mais qu'elle m'a aidé à reconnaître, avec ses arbres et ses vallées de fleurs, ses forêts inquiétantes et ses ciels d'un bleu intense.
Lorsque j'étais sur le point d'accoucher, que les contractions étaient très intenses et que la douleur m'a fait douter de mon courage, Jérôme, le papa, a tout de suite pensé à appeler Agnès et elle a répondu de suite, est venue à vélo, me tenir la main et me parler, cela semblait tout simple, mais c'était d'un immense réconfort et j'ai pu continuer à l'hôpital pendant 7 heures à accompagner ma fille à sortir grâce à ce moment de soutien.
Aujourd'hui ma fille a 18 mois et je parle encore d'Agnès à mes amies avec enthousiasme et joie. » Haut de page
J'ai revu Agnès en 2009 pour une deuxième grossesse. En effet, les liens déjà tissés bien que courts dans la durée mais forts en intensité émotionnelle m'avaient mis dans une situation de confiance profonde vis à vis de ma doula. J'ai choisi de me faire accompagner très tôt, soutenue dans ce choix par mon compagnon, - c'est à dire à un mois de grossesse à raison d'un entretien toutes les 3 semaines.
Je voulais absolument un accouchement physiologique. J'ai pu être accompagnée à la fois par mon compagnon et par Agnès en salle d'accouchement. Félix est arrivé après 7 heures de travail dont 2 heures avec péridurale et cela s'est fini en césarienne....Ce n'était pas ce que j'avais prévu !!
Mais je l'ai quand même très bien vécu dans sa globalité et Félix se portait à merveille. J'ai vécu l'expérience d'un lien qui se tisse formidablement avec mon bébé grâce à l'allaitement où là encore Agnès m'a aidée à le vivre dans le plaisir et le confort pour moi et mon bébé (et à 10 mois cela continue dans la joie et l'allaitement évolue très naturellement en fonction des besoins de Félix et de sa croissance).
J'ajouterai que cet accompagnement m'a mis sur la piste d'une recherche constante sur le lien parent/enfant, homme/femme, féminité/maternité. Je sens qu'il y a des milliers de choses à explorer et à approfondir dans ce domaine et je me sens privilégiée d'avoir accès à ces questionnements sur ce qui fonde notre être et par extension notre société.
Agnès est une Doula, un être d'une grande bonté et d'un grand professionnalisme." Haut de page
"J'ai toujours rêvé d'être maman et quand avec mon chéri nous avons décidé d'avoir notre premier enfant, je n'imaginais pas à quel point cela pouvait être difficile de devenir maman.
Mon premier boutchou m'a appris que mettre un enfant au monde c'est aussi se mettre soi-même au monde, c'est re-naître avec toutes les difficultés et tous les bonheurs de son existence. Et malheureusement certains comptent un peu plus de difficultés que d'autres !
J'ai mis plusieurs mois après la naissance de mon fils a stabilisé ces secousses psychologiques, qui ont fait trembler le bébé que j'ai été, puis la petite fille, et enfin la femme que je suis devenue.
Bien sûr pour l'amour que je porte à mon fils, j'ai traversé ce séisme affectif et j'ai essayé de le traverser rapidement. Mais il reste de cette période un sentiment terrible de solitude que je ne voulais pas revivre pour ma seconde grossesse. C'est ce que j'avais appris de cette première expérience, je voulais être accompagnée sur ce chemin si merveilleux et fondateur mais tellement angoissant aussi pour moi.
C'est comme ça que je me suis tournée vers Agnès.
Un sourire, une présence, une douceur, une vraie capacité d'écoute et d'empathie (et je sais de quoi je parle !), une disponibilité réelle et la grande qualité de vous prendre comme vous êtes, là où vous en êtes et d’être là simplement mais réellement.
La naissance de ma fille est marquée par cette simplicité, ce flots d'émotions qui submergent oui, mais qui se parlent, qui s'écoutent et qui s'entendent.
J'ai ouvert mon cœur à ma doula et elle m'a portée et aidée à vivre cette nouvelle vague.
J'ai vécu ma première grossesse comme un séisme dans mon existence, la seconde comme une vague, et je crois que la personnalité de mes bambins est marquée par cette différence.
Aujourd'hui pour notre famille, Agnès c'est un peu comme la bonne fée qui se penche sur le berceau du bébé dans les contes de fées, à ceci prêt que chez nous c'est sur la maman qu'elle s'est penchée pour déverser ses bons présages et j'avais terriblement besoin de ça, elle a su le voir.
Je souhaite qu'elle entoure à nouveau notre famille pour notre prochain petit.
Merci à elle pour tout cela." Haut de page
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Noémie Morceaux choisis
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Agnès, ma doula...Mais qui est-elle et que fait-elle ?
Elle est une accompagnatrice périnatale, elle suit chaque maman à un des moments les plus importants de sa vie : autour de la naissance de son enfant.
Pour moi, elle a été mon fil d’Ariane avant, pendant et après la naissance de ma fille.
Au début de ma grossesse, j’ai lu une lettre d’une maman qui avait décrit sa rencontre avec sa doula et puisque c’était un jour où j’étais pleine de doute j’ai ressenti le besoin de chercher les coordonnées de celles qui étaient près de chez moi et j’ai trouvé Agnès. A ce moment-là, mon mari ne voyait pas trop l’intérêt mais voulait bien la rencontrer avec moi. J’avais un trop plein d’émotion que je ne parvenais pas à gérer, je me doutais que c’était lié à la grossesse et aux hormones…
J’étais suivie par la sage-femme en plus des séances de « préparation sans douleur » mais Agnès a été là du début à la fin. On a fait connaissance, je lui ai parlé de ma vie, de mon enfance, de mes peurs pour qu’elle puisse comprendre mes doutes. Et elle m’a raconté les différentes grossesses, les naissances dans d’autres pays, les recherches dans divers thèmes. Ce qui m’a permis d’avoir une vue d’ensemble sur la question sans que je fasse des recherches (je n’avais pas le temps) et d’avoir confiance en moi.
Pour le jour J, je ne voulais pas forcement qu’elle soit présente même si je savais qu’elle pouvait venir au moindre coup de fil de notre part (mon mari ou moi). J’ai bien géré les contractions et l’accouchement (j’étais bien préparée). Pour moi, ça été un peu long mais grâce à la péridurale, j’ai pu supporter la douleur. J’avais confiance en la clinique et je me disais que l’accouchement relevait d’une compétence médicale.
Pour conclure, je pense qu’Agnès, ma doula, m’a bien accompagnée car elle a su s’adapter à mes besoins et me donner l’occasion de répondre moi-même à mes questions. Ce qui n’est pas facile car chaque femme est différente, chaque grossesse est unique à vivre, et tous les bébés ont leur personnalité.
Et si je suis de nouveau enceinte, je lui demanderai sans hésiter de m’accompagner une nouvelle fois." Haut de page
"Agnès est devenue notre Doula quelques jours après que nous ayons appris que j’étais enceinte. Tout au long de cette grossesse, et pour ce qui a suivi, elle nous a accompagnés. Aujourd’hui encore, elle reste la première personne vers qui nous nous tournons en cas de problème ou de question (« Il a mal au ventre après chaque tétée, je continue à allaiter quand même ? » « Le talc sur les fesses, c’est bien ou pas ? »…) Agnès répond, informe, guide, oriente, rassure… Elle est notre soutien, celle qui nous a permis de vivre pleinement, sereinement mais les yeux ouverts, cette belle aventure.
Aux premiers rendez-vous, Emmanuel (le futur papa) et moi avons découvert que nous pouvions être acteurs de cette grossesse, que nous n’étions pas obligés de nous laisser diriger (gentiment mais aveuglément) par l’administration (SECU, hôpital) ou les médecins. Malgré toutes leurs compétences, ces derniers n’ont pas souvent le temps d’expliquer les choses en détail, surtout quand on ne sait pas quelles questions poser…
Progressivement, nous avons discuté des différentes étapes de la grossesse, de l’accouchement et des premiers jours de l’enfant. Emmanuel et moi nous sommes rendus compte que nous avions envie de vivre certaines choses, et pas d’autres, et c’est ainsi qu’un projet de naissance s’est construit. Il a été une base de discussion avec notre gynécologue obstétricien, sur des sujets dont nous n’avions même pas idée auparavant.
En parallèle, nous avons vu une sage femme haptonome (recommandée par Agnès), qui nous a suivis depuis le quatrième mois de grossesse et jusqu’aux premiers pas de notre fils.
A mesure que le bébé grandissait en moi, qu’il devenait plus tangible à la fois physiquement et dans notre vision de l’avenir, Agnès nous a aidés à appréhender nos rôles de parents. Quelques-uns uns de nos amis avaient déjà eu des enfants, mais nous avions suivi cela de très loin, peu concernés par l’expérience…
Quand sont venues pour moi les peurs de l’accouchement, de l’après grossesse (« à qui ressemblera-t-il ? » « Et s’il a le caractère de l’oncle untel ? »…) Agnès était là, amie, confidente, presque une « psy ». Nous en discutions, faisions des séances de relaxation ou de massage selon le besoin du moment.
L’enfant tardait à venir. Il était prévu pour le 20 juillet. Notre gynécologue avait déjà accepté de repousser la date du terme au 23 selon notre calcul, mais le 27, l’accouchement a été déclenché.
Agnès, à notre demande, a pu assister à l’accouchement. Emmanuel était bien sûr présent, et cela m’était d’un grand réconfort, mais j’avoue que sans la présence d’Agnès, j’aurais perdu pied très vite. Je souhaitais accoucher sans péridurale et Agnès m’a soutenue, encouragée de la voix et du geste (massages) pendant près de 6h00, à l’issue desquelles la césarienne a été décidée. Je soupçonne mon médecin d’avoir su depuis le début du déclenchement qu’il faudrait en passer par là, mais je le remercie encore d’avoir tout tenté pour l’éviter et de m’avoir laissé essayer à ma façon.
En tous cas, je suis certaine que je n’aurais jamais pu tenir ces quelques heures sans la présence d’Agnès. Sa voix, ses encouragements étaient un fil auquel je me raccrochais, une mélodie qui me soutenait, tout en me rappelant ce que je pouvais faire pour augmenter mon seuil de douleur ou aider le travail. Chaque fois que je me sentais submergée, elle trouvait où placer ses mains dans mon dos pour me soulager et m’aider à me maîtriser, à me concentrer sur l’enfant. J’en garde l’impression réconfortante d’avoir été active et consciente, de ne pas avoir subi cette partie de l’accouchement, bien qu’il ait été déclenché artificiellement.
Je pense également que sans Agnès, je n’aurais peut-être pas réussi à allaiter notre enfant, alors que cela me tenait vraiment à cœur. C’est en effet grâce à nos discussions sur ce sujet et aux lectures qu’elle m’avait conseillées, que j’ai pu tenir tête aux conseils sincèrement pleins de bonnes intentions mais mal informés (les pires quand on est encore fragilisé par l’accouchement) de puéricultrices (ou infirmières ?) qui auraient pu anéantir la bonne mise en place de l’allaitement (« mais si… vous êtes fatiguée… laissez le bébé à la nursery cette nuit » « vous voyez, il a faim, je vais lui donner quelques biberons de complément en attendant votre montée de lait »).
La présence d’Agnès a nos côtés a changé, je pense, de façon radicale, notre façon de vivre cette grossesse et notre relation avec notre fils.
Elle a, comme le soleil, éclairé et réchauffé cette naissance. Elle l’a rendue harmonieuse et sereine, consciente et dédramatisée. Notre fils Gabriel semble un enfant heureux et confiant, peut-être parce que ses parents vivent depuis le début cette aventure avec l’enthousiasme et le bonheur d’une première naissance, et la sérénité et le recul des expériences d’autres naissances." Haut de page
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"Une doula ? C’est quoi une Doula ? Ca sert à quoi ? C’est un peu intriguée que je me préparai à recevoir à mon domicile Agnès, ma future Doula. Enceinte de 7 mois, j’avais en effet été approchée par cette sympathique maman dont la fille aînée était dans la même classe maternelle que la mienne.
Le contact fut chaleureux et je me sentis immédiatement en confiance. Je déballai un peu tous mes soucis, posai plein de questions, me détendis en percevant à quel point mon interlocutrice était à l’écoute de mon parcours et de mes doutes, de mes angoisses et de mes besoins. Nous convînmes de nous revoir quelques jours plus tard. J’en parlai à mon époux et à quelques amies, surpris de cette démarche et curieux de voir où cela pouvait bien mener.
Nous nous sommes vues à plusieurs reprises, toujours chez moi et à un horaire qui me convenait vraiment, ce qui changeait radicalement des traditionnels rendez-vous à la maternité ou chez les spécialistes. Nous avons beaucoup échangé nos expériences passées et établi une sorte de programme personnel pour me préparer le plus sereinement possible à cet événement voulu mais compliqué sur le plan psychologique et parfois aussi sur le plan physique.
Agnès était là pour moi et le bébé, elle me rassurait en répondant aux questions les plus techniques et les plus intimes et je réalisai à quel point le soutien d’une femme qui a déjà eu des enfants mais ne cherchait pas à m’imposer une façon de voir ou de faire me soulageait et m’aidait à y voir plus clair et à aborder mon accouchement sereinement.
Elle me fit plusieurs fois des massages, m’expliqua et me montra des exercices de relaxation. Nous passâmes en revue toutes les positions possibles à envisager pour le jour J et je découvris qu’il était tout à fait possible et extrêmement utile de pouvoir choisir une posture et une respiration qui m’étaient propres et qui pouvaient varier suivant mon ressenti.
Mon mari et moi n’avons pas souhaité être accompagnés en salle d’accouchement, qui s’est déroulé presque un mois avant la date prévue mais une chose est sûre, mon second accouchement ne s’est pas déroulé de la même façon que le premier.
Pour mon aînée, j’avais souhaité une péridurale parce que j’avais peur d’avoir mal et j’accouchai allongée. Cela fut long et comporta quelques risques pour le bébé puisqu’elle ne supporta pas le liquide injecté pour accélérer les contractions. J’ai également subi une épisiotomie. J’avais pourtant été contente de la préparation, mais c’est parce que je ne me doutais pas un instant que l’accompagnement à la naissance existait ni à quel point il était mille fois plus bénéfique. Je ne veux pas dire que j’étais mécontente de l’équipe médicale ni du suivi des sages-femmes mais je n’ai pu assister à la moitié des cours pour ma seconde grossesse car la maternité était loin de chez moi et qu’il fallait s’inscrire plus de deux mois à l’avance sans pouvoir modifier un seul rendez-vous. Toute femme enceinte sait bien que malheureusement on ne peut pas prévoir ainsi dans quel état on va se trouver ni si il nous sera effectivement possible de se libérer. Entre le travail, les autres enfants, les transports, la fatigue, ... on a parfois du mal à tout concilier.
Dans le cas de l’accompagnement à la naissance que me proposa Agnès, il en allait tout autrement. J’ai décalé plusieurs fois nos rencontres sans me sentir coupable ou frustrée. C’est ensemble que nous convenions, suivant mes possibilités et les siennes quand elle venait à la maison et c’est encore en fonction de mon état que se déroulait nos entretiens. Le temps ne semblait pas compté et cela aussi participa à m’apaiser.
Nous avions « révisé » ensemble quelques jours avant mon accouchement les différentes possibilités et les conditions dans lesquelles que je pourrais accoucher à la maternité des Lilas, qui se débat pour maintenir la philosophie qui présida à sa fondation, c’est-à-dire le respect de la mère et de l’enfant et le rôle du père. Ce fut déterminant car c’est grâce à l’équipe de sages-femmes que j’ai pu accoucher comme je le souhaitai, comme je le sentis. Je suis restée chez moi le plus longtemps possible car lorsque les contractions ont commencé, grâce aux conseils d’Agnès, qui n’étaient pas des formules théoriques mais bien des choix possibles que moi seule déciderait de faire ou pas, j’ai expliqué à mon mari comment m’aider, en me massant, à accompagner ces premières heures de travail. J’arrivai même à m’endormir entre les contractions ! Lorsqu’elles se rapprochèrent à intervalles réguliers, je parvins à suivre leur rythme sans paniquer et sans bloquer ce qui était en train de se mettre en place. Je sentais que mon bébé était prêt et que le moment était le bon. Nous sommes allés à la maternité plus tard dans la nuit et quelques heures plus tard, sans péridurale mais avec quelques bouffées de « gaz hilarant » et l’encouragement des sages-femmes, assez épatées par ma sérénité dans l’effort, mon deuxième enfant est né.
Le fait de ne pas avoir subi de péridurale m’a permis d’échapper à l’épisiotomie et de me rétablir beaucoup plus vite. Mais surtout, j’ai vécu l’arrivée de mon bébé d’une façon extraordinaire. J’ai alterné plusieurs positions en dehors de la table d’accouchement parce que je sentais mon bébé bouger en moi et que je savais comment me soulager et accompagner l’effort. Plutôt que de me crisper et de bloquer, je faisais tout pour me décontracter et vivre intensément cette expérience. Je n’ai pas eu comme la première fois l’impression qu’on m’accouchait mais bien que c’était moi qui accouchais et ça c’est une chose que je n’oublierai jamais et qui a tissé un lien particulier avec mon enfant.
Agnès est venue me voir à la maternité dès le surlendemain de mon accouchement et là encore elle fut d’un réel soutien car malgré le bonheur d’être à nouveau maman, je faisais face à de nouvelles questions, à des craintes concernant mon bébé arrivé si tôt, ... Une fois de plus elle me rassura, m’encouragea, me proposant des « trucs » et me redonnant confiance en moi.
Les premiers mois de mon bébé ont été difficiles. J’ai du arrêter d’allaiter alors que je souhaitais continuer car j’étais épuisée et que l’on ne savait plus quoi faire pour soulager ma fille qui souffrait. Les médecins avouaient leur impuissance ou alors parlaient de colique, et les biberons n’arrangeaient rien. Agnès ne fit pas de miracle mais elle continua à venir me voir, me massa, m’écouta, me mit sur une voie moins douloureuse que celle que je prenais en m’enfermant dans la souffrance et la rage de ne pouvoir soulager mon bébé.
Avec une infinie douceur et un réel savoir-faire, elle fut un ange gardien attentionné et bienveillant. Je lui suis reconnaissante pour le respect de mes convictions et la qualité de son écoute. En attendant que les mentalités évoluent, en particulier celles de nos décideurs politiques, et que les personnels médicaux puissent travailler dans de meilleures conditions et accueillir les futurs parents comme il se devrait, l’accompagnement à la naissance que propose la doula est une aide formidable que je recommande chaleureusement à toutes les futures mamans." Haut de page